die blumen des bösen
nur ein schneerest, der noch leuchtet.
die reihe laternen kann nicht erhellen
was unter den füßen an boden verschwimmt.
wir sind erschöpft und kaum zu sehen
und hängen einander am arm, stumm verzagt.
es führen wohl wege von hier in die irre.
wir hören davon. wir fragen nicht nach. so
schmilzt auch die wolke im nächtlichen himmel
und was wir uns sagen, da blüht schon der tag.
les fleurs du mal
un lambeau de neige qui scintille encore, seul.
la file de réverbères ne parvient pas à éclairer
ce coin de terre au pourtour flou sous les semelles.
nous sommes épuisés et presque transparents
appuyés chacun au bras de l’autre, abattus et sans voix.
il y a sûrement partant d’ici des chemins d’errance.
nous en entendons parler. ne demandons rien. et
dans ce ciel de nuit le nuage se fond lui aussi tout comme
les mots dits l’un à l’autre, déjà le jour déploie sa corolle.
Parution : 2018
ISBN : 978-2-84116-262-8
Pages : 160
Format : 14,5 x 22,5 cm
Prix : 23 €
Traduit de l'allemand et préfacé par Natacha Ruedin-Royon.
Publié avec le concours du CNL, du Goethe Institut et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Natacha RUEDIN-ROYON
Natacha Ruedin-Royon est née en Bourgogne en 1974. Elle se forme à la traduction en Anjou, puis en Rhénanie-Palatinat, où elle rédige une thèse de doctorat consacrée à la recherche de mémoire en littérature. L’Île, sa traduction de Die Insel, récit d’Ilma Rakusa, paraît aux Éditions d’en bas en 2016. L’érable contre la maison/Der Ahorn am Haus, un choix de poèmes de Manfred Peter Hein, est publié chez alidades en 2017.